Le Niger subit une dégradation importante de sa sécurité, notamment dans la région de Tillabéri, à l’ouest, ainsi que dans la zone de Dosso, près des frontières instables avec le Mali et le Burkina Faso. Les groupes armés affiliés à l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) et au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) poursuivent leurs offensives contre les Forces armées nigériennes (FAN), ainsi que contre des civils et des infrastructures stratégiques. L’attaque du 19 juin 2025 contre la base militaire de Banibangou, attribuée à l’EIGS, a causé la mort d’au moins 34 soldats, infligeant un coup sévère aux capacités de défense locale. Peu après, le 15 juillet 2025, un village proche de Téra a été la cible d’une attaque meurtrière qui a fait plus de 25 victimes civiles, souvent accusées de soutenir l’armée. Malgré les tentatives régulières des FAN pour reprendre le contrôle, de vastes territoires demeurent sous influence des groupes armés, qui y imposent leur loi et maintiennent un climat d’insécurité chronique. Les populations civiles subissent les conséquences directes de ces violences, entre attaques, déplacements forcés et représailles. La perméabilité des frontières avec le Mali et le Burkina Faso facilite la circulation des insurgés, compliquant davantage la sécurisation de la région.