La Mauritanie reste l’un des rares pays du Sahel à n’avoir enregistré que très peu d’attaques terroristes majeures sur son sol depuis plus d’une décennie. Cette stabilité relative repose sur une stratégie préventive combinant répression ciblée, programmes de réintégration pour anciens combattants, et surveillance étroite des zones frontalières. Cependant, la longue frontière avec le Mali, notamment dans les régions du Hodh Ech Chargui et du Hodh El Gharbi, reste sous forte pression en raison de la présence active de groupes armés dans les localités maliennes voisines, comme Nampala ou Léré. Ces derniers mois, plusieurs signaux, notamment des incursions ponctuelles de combattants armés ou des déplacements suspects, ont suscité des alertes sécuritaires dans les zones frontalières. Bien que les forces mauritaniennes aient réussi jusqu’ici à contenir ces menaces, la proximité géographique avec des foyers d’instabilité rend la situation volatile. Les autorités continuent de renforcer les capacités de surveillance, en coopération avec leurs partenaires étrangers, pour éviter tout débordement du conflit malien sur leur territoire.