Le Mali continue de faire face à une insécurité chronique, particulièrement dans les régions de Gao, Ménaka, Mopti, Tombouctou, Ansongo et Kidal, où les groupes terroristes affiliés à al-Qaïda (JNIM) et à l’État islamique (EIGS) rivalisent de force pour contrôler le territoire. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) et l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) ciblent régulièrement les Forces armées maliennes (FAMa), les milices locales et les civils. Le 1er juin 2025, une attaque du JNIM contre la base militaire de Boulikessi, dans le centre du pays, a fait environ 100 morts parmi les soldats maliens, la base ayant été prise et désertée après l’assaut. Le 23 mai 2025, un assaut à Dioura, dans la région de Tenenkou, a coûté la vie à plus de 40 soldats maliens lorsque le JNIM a pris le contrôle du camp, s’emparant de véhicules et d’armes. Malgré des contre‑attaques des FAMa, parfois soutenues par des milices pro-gouvernementales ou de Wagner et Africa Corps, l’insécurité demeure omniprésente. De vastes zones échappent toujours au contrôle de l’État, et les frontières poreuses avec le Burkina Faso et le Niger facilitent les mouvements transfrontaliers des groupes armés, complexifiant les efforts de stabilisation.