Le Burkina Faso fait face à une intensification des violences terroristes, notamment dans les régions nord, est et ouest, où le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) étend son emprise et multiplie les attaques contre les forces de sécurité et les civils. Le 11 mai 2025, les terroristes ont pris le contrôle de Djibo, ville stratégique du nord, après plusieurs jours de combats : plus de 130 soldats et VDP ont été tués, marquant l’un des revers les plus graves pour l’armée burkinabè. Quelques semaines plus tôt, le 28 mars 2025, une attaque coordonnée contre la ville de Diapaga (région de l’Est) avait déjà coûté la vie à plus de 60 personnes, civils et militaires confondus, et forcé l’évacuation des autorités locales. Malgré les offensives des Forces armées et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), la situation continue de se dégrader. Des localités entières sont isolées ou sous contrôle insurgé, et les représailles contre les civils accusés de collaboration entretiennent un cycle de violence. Le pays partage des frontières actives avec le Mali et le Niger, également instables, ce qui complique les efforts de stabilisation.