Depuis 2025, le Bénin fait face à une pression sécuritaire croissante, en particulier dans les régions du nord frontalières du Burkina Faso et du Niger. Des groupes armés affiliés à Jama’at Nasrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM) ont mené plusieurs attaques contre les forces de sécurité. Le 8 janvier 2025, une offensive contre le poste de la Point Triple, zone frontalière entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso (Alibori), a fait entre 28 et 30 morts. Le 17 avril, des terroristes du JNIM, arrivés en grand nombre à moto, ont attaqué deux positions des Forces armées béninoises dans le parc national du W, l’une près des chutes de Koudou, l’autre à la Point Triple, faisant huit morts et treize blessés parmi les forces béninoises selon certaines sources, tandis que le JNIM revendique la mort de 70 soldats. En réponse, le Bénin a renforcé ses capacités en élargissant l'opération Mirador, en recrutant des militaires depuis 2022, en modernisant ses outils de surveillance avec le soutien de partenaires européens, et en participant activement à l’Initiative d’Accra. Des efforts sont également déployés pour mieux sécuriser les zones protégées et contenir l’expansion terroriste. Malgré ces avancées, certaines zones rurales restent vulnérables aux infiltrations. Bien que les civils soient moins ciblés qu’au sein des pays voisins, ils subissent parfois les effets indirects de l’insécurité. La coopération régionale avec le Burkina Faso et le Niger demeure limitée, mais des canaux de dialogue sécuritaire sont progressivement réactivés.